Et voici mon poème pour ce récital, auquel vous êtes chaleureusement invités, voir programme
LE TABLEAU DE LA BELLE HÉLÈNE
Le vernis du tableau de la belle Hélène s'est craquelé,
ses teintes se sont éteintes,
les joues roses de la belle se sont fanées, ses yeux attristés.
Elle pend au mur, elle s'effrite, se délite.
Les tissus de sa robe d'apparat se sont fripés, mités,
les baleines de son corset ont lâchés, au sol sont tombés,
elle s'en est extirpée.
Alors Hélène e enjambé le tableau.
Elle s'en est allée, s'est libérée,
recouvrant d'un rideau son passé.
Maintenant elle avance, pas à pas et peint son bonheur.
La belle a conquis sa liberté,
ses joues rosissent de nouvelles joies,
ses yeux pétillent de coquineries,
ses cheveux frises de bêtises,
son coeur éclate de nouveaux bonheurs, de nouvelles saveurs,
ses sens s'épanouissent.
Elle ne porte plus de corset malheureux
mais les dessous affriolants du bonheur.
Elle ne pend plus au mur, dans ce tableau, longtemps encadrée,
mais elle marche les cheveux libres au vent,
respirant l'air du temps.
Quelques indices sur mon interprétation: lorsque je décris le tableau je me tournerai vers un grand miroir derrière moi pour décrire le tableau au publique et je m'extirperai du corset à mouveau devant les spectateurs. Pour décrire l'encadrement de la belle, je formerai un rectangle avec l'index, en articulant un fort clac! à chaque angle afin d'accentuer l'enferment.
C'est mon histoire, peut-être aussi la votre!