1 juillet 2006
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Faisant suite à l'article commentant l'état dans lequel le coeur peut se trouver après la disparition par suicide ou autre évènement dramatique d'un être cher, illustré par la peinture
COEUR IRRADIE pour brûlé le trop de douleur, voici la suite du processus entamé:
COEUR IRRADIE pour brûlé le trop de douleur, voici la suite du processus entamé:
COEUR ANESTHESIE

Eh bien, ce coeur est en train de mourir, de s'atrophier de trop de souffrance, de chagrin et de douleurs. Quant à moi, j'ai reçu de l'être cher disparu, celui à côté de moi faisant défaut et ayant choisi de se détourner, ce miracle suivant:
comme une injection d'anesthésiant, presque euphorisante qui a fait que je pouvais continuer à fonctionner pratiquement normalement, en gardant mon sourire, en expédiant toutes les affaires courantes normalement.
Le coeur et par là-même, moi, fonctionnions normalement, étions à l'arrêt, maintenus sous respiration artificielle pour ainsi dire, sauvé de la moisissure, de la mort (voyez comment le sang se retirait, comment le coeur commençait à moisir, à mourir; tout craquelé il était)
Dans cette certitude d'avoir un soutien en lui et finalement, à travers lui, en quelque chose de plus grand que nous-même, qui devait exister puisque le disparu y était parti, je pus continuer à fonctionner normalement sans aide ni de médicaments. Cela me semblait logique.
grâce à cette injection de grâce, d'amour, de vie puisé dans l'ailleurs, dans l'amour pour la personne disparue et. quant à moi, dans la certitude qu'il m'accompagne sur ce chemin douloureux.
Dans cette certitude d'avoir un soutien en lui et finalement, à travers lui, en quelque chose de plus grand que nous-même, qui devait exister puisque le disparu y était parti, je pus continuer à fonctionner normalement sans aide ni de médicaments. Cela me semblait logique.
Je me suis accrochée à cette idée, à cette certitude dont les manifestations m'apparurent souvent dans le concret. C'était cela l'injection et c'est cela qui a constitué l'aide la plus importante et la plus réelle que j'ai reçue et dont je bénéficie toujours.
Et puis la certitude, puisque cela est arrivé, je devais avoir la force de le surmonter.
Et, que je devais le surmonter et en faire quelque chose de positif pour le disparu et la façon dont il est parti en se suicidant. Je ne devais pas me laisser couler.
Que c'était-là "une chance, une occasion qui m'était offerte" de GRANDIR à travers le malheur
Les humains, désemparés eux aussi, firent défaut; je ne pouvais compter sur eux, même pas pour de petites choses quotidiennes. On me laissa seule; on ne savais pas quoi faire alors on ne faisait rien! Ou que si peu et la demande est si grande. Et les plus proches, desquels on attend le plus, se tinrent au loin.
Tout ceci s'est bien sûr passé inconsciemment et faon non raisonnée encore. Ce n'est que par la suite, cinq ans plus tard que sa première expression, la picturale, se traduisit dans le concret et le conscient. Ce qui pour moi était nécessaire. Mais chacun a son procédé propre.
La suite pour une autre fois!
Published by Lune de Suchet
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Lune-de-Suchet Poèmes - Peintures et autres
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