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13 mai 2007 7 13 /05 /mai /2007 22:35


Un poème illustrant l'état dans lequel je me trouvais il y a quelques années encore, de ma lutte pour retrouver la lumière, de mon espoir de retrouver la vie, de sortir de la survie puisque la machine biologique continuait à fonctionner, de retrouver, d'oser un amour. Et ce fut  et ce refut et ce  n'est pas terminé. Je ne fais que commencer de me vivre, de vraiment vivre, d'être moi, comme j'aurais dû l'être depuis si longtemps - quel gâchis! Mais ce fut ainsi et j'ai reçu ce que je n'aurais pas reçu,  vécu de la même manière de toutes les façons,  reçu  beaucoup d'amour de la part de mes enfants si touchés par le destin. Mais, là aussi, ils n'auraient pas été comme ils furent sans. Et ce furent des enfants mangifiques, aimants, si gentils et bons qui m'ont donnés un bonheur de mère total. Comme s'ils savaient, que je savais que cela n'allait pas durer, ne pouvait pas durer. C'est ainsi, ce fut ainsi. Ma fille est toujours là, différente tout en étant elle-même car la maladie altère, affecte, ronge, même si elle lutte quotidiennement. La schizophrénie est une maladie terrible. J'en parlerai prochainement.

Mon fils, comme vous savez déjà, s'est suicidé et la mort d'un enfant surtout de cette façon-là et si subitement, sans préavis, est quelque chose de terrible. Soit vous coulez pour toujours, soit votre vie en est changée pour toujours - mon cas. Ou alors, vous survivez en apparence très bien et tout continue de la même manière et un jour cela vous rattrappe, dit-on, je ne sais pas encore mais ce n'est pas mon cas.


Mais voici le poème ayant obtenu le Prix de l'Allitération en 2003 (Cercle littéraire La Rexiâme) déjà.


Et un jour l'amour, la vie sont réapparu et je fus comme la jeune femme assise sur sa marguerite dans l'aquarelle de l'article précédent, enchantée, toute neuve, printannière, en adolescence, c'est vrai, en adolescence à mon âge, je ne vous dirai pas, mais vous seriez étonnés! Puisse le printemps vous apportez à tous ce sentiment de renouveau, de jouvence et d'enthousiasme!!





BONJOUR LA VIE! BONJOUR L'AMOUR!

Je tourne à vide
Et de ma cervelle rien ne se dévide.
Je sens ce creux que rien ne remplir ne peut.
Ce sont ces heures creuses
Dont je ne supporte plus la musique doucereuse.

Quand l'amertume menace de ces néfastes traces
D'alourdir mon navire chargé de plumes de rêves
Mais que je n'ai guère envie de cette trêve,
 Quand à nouveau je puise dans la brume de mes misères
Alors je pars à la recherche de l'éphémère
Pour combler ces heures de chimères.

Je navigue à vue
Tout en  moi hiberne
Les drapeaux étant encore en berne.

Je sais que le radar existe
Mais le manuel à m'échapper persiste.
Je ne suis pas encore adaptée à l'heure d'été
Qui s'annonce pourtant sans trop de semonce
Et à laquelle certainement pas je ne renonce.

J'attends les événments dont j'ai fiché en terre les plantons
L'automne il y a sept ans
Dans une couveuse apaise souffrance
Car le supplice de Prométhée ne me fut épargné
Et me fut demandé de Job le sacrifice.
Même ai-je peiné avec la pierre de Sisyphe.

Mais aujourd'hui la lumière fut, nette et drue.
Et c'est:
BONJOUR LA VIE, BONJOUR!
BONJOUR L'AMOUR TOUJOURS!
Je n'ai plus peur de vous rencontrer ce jour.
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