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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 22:54
Ayant habité quatre ans et demi à Rome, dans un quartier de citoyens de la classe moyenne et non dans le quartier des étrangers, je peux me permettre de faire une analyse de ce peuple que j'aime beaucoup possédant des qualités de coeur certaines.

Sous forme poétique, comme d'habitude, voici mon poème sur



ROME,  L' ETERNELLE


Palais d'ocre brûlé,
baroques églises aux innombrables images votives,
prières d'âmes pieuses agenouillées,
leurs coeurs chagrinés figés pour l'éternité,
devant la Sainte Madone, la Mère et Dieu le père.
Place Saint Pierre, lieu de ferveur planétaire,
basiliques, monastères cachès dans un silence bénéfique
parmi la vie frénétique,
jardins d'orangers bien alignés, palmiers ébouriffés,
pins parasol en hiver émerveillés sous un manteau enneigé,
kyrielles de ruelles, de fontaines sous la chaleur sommeillent.
L'imagination se perd dans les ruines symboliques, mirifiques.
Catacombes si sombres où l'esprit sombre dans des douleurs profondes.
Grands parcs, poumons de fraîcheur au milieu des ardeurs,
Tibre paresseux ondulant sous des ponts majestueux,
Forum où déambulaient les toges et les péplum dans les gymnasium
aujourd'hui muséum au beau milieu de ce capharnaum.
Civilisations de l'Europe entière et d'ailleurs superposées, et exposées parmi le chahut des voitures cabossées
roulant sans discountinuer autour du Colissée,
thèâtre des martyrs de notre chrétienté.
Statues, madones , piazze, trattorie et fattorie,
boutiques et encore boutiques exposant les heures au noir
des ménagères ouvrières.
Trésors et encore trésors croulant sous les ors.
Et toujours ces gens laborieux, heureux, accueillants, aimant les enfants,
â la langue facile s'interpellant amicalement.

Peuple de Rome brassé
d'une énorme vitalité cachée sous un air blasé,
déambulant, discourant et guettant la belle à rafler,
friand de beauté, d'agitation blasée, de soleil doré,
vous avez un sens innée dela beauté, un grande dextérité,
une humanité généreuse cachant pourtant une étonnante fermeté,
vous ressortez toujours en haut du panier,
vous ébrouant comme un chien avide de lutter pour sa place au soleil
avec une déconcertante légéreté.
Toujours vous survivez et posséder l'art de la débrouille.

Vous obéissez au chef sans sourciller et parfois à des lois archaïques
tyranniques, non écrites mais si inscrites dans votre mentalité.
C'est la loi du plus fort même s'il a tort.
Et l'on suit sans remords car l'église absout
même les plus retords pourvu que l'on s'agenouille bien fort.

Exemple d'une fourmillante et éternelle humanité,
Romains de l'empire vous êtes et le rester sans pour autant le montrer
même si dans vos veines coule le sang neuf de tant de Barbares
assimilés, civilisés, trempés dans le saint bénitier.
Tous, l'Europe entière vous avez mangés et digérés,
couche après couche sans jamais changer.

La Sainte Famille est votre pilier sur lequel vous vous appuyer.
Apparente légèreté teintée de lourde volupté,
raisonnée, canalisée par le confessionnal,
le prêtre donnant l'aval.

Ville d'or étalant ses innombrables trésors
offerts à ta gloire et pour ta gloire,
étalés sous nos yeux ébahis, enchantés, conquis
par tout ce charivari

Rome, l'éternelle
on ne se lassera jamais de tes merveilles
ni de ton esprit qui jamais ne sommeille.





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