LA SEPARATION
Puisque les poèmes sur la séparation sont assez choisis sur ce blog, voici une peinture à l'huile sur toile de 60/50cm illustrant en couleurs et formes ce que le poème qui suit dit en mots. J'ai exécuté cette peinture avec le doigt, d'un geste sur et rapide car on ne peut pas corriger. La couche de peinture est épaisse. Evidemment la peinture s'est faite en peu de temps mais il a fallu qu'elle mûrisse durant un temps certain, après vint l'appréhension avant de prendre le tube et de la réaliser, d'un coup. Le choix des couleurs s'est fait instinctivement et il me semblait évident qu'il fallait du noir, rouge et une touche de jaune. Vous remarquerez que les deux se rejoignent au milieu et puis ils s'effilochent , se quittent et la relation est fichue, s'en va, mais elle a existé et c'est ce qui compte, quoiqu'il en soit.
J'affirme que c'est toujours mieux, même si dramatique et dommage, que le rien, le nul, une vie toujours égale; cela fait apprécier d'autant plus le bonheur, les bons moments.
C'EST LA VIE DANS SA GRANDE INTENSITÉ, CELA DEMONTRE QUE NOUS SOMMES VIVANTS ET NON DES DEMI-MORTS AMBULANTS CAR NOUS SOMMES CAPABLES DE SOUFFRIR , NON PAS ANESTHÉSIÉS OU DEVENUS OBTUS ET NEUTRES DE SENTIMENTS, D'EMOTIONS, SENSATIONS. C'EST ÊTRE VIVANT!!
IL FAUDRA LUTTER POUR S'EN REMETTRE ET AUTRE CHOSE ADVIENDRA. C'EST GRANDIR, C'EST S'AGRANDIR LE COEUR, LES SENS.; C'EST NE PAS SE DESSECHER, SE RABOUGRIR, S'EST OSER SOUFFRIR ET NON LE POUSSER DE CÔTÉ DE CRAINTE, DE PUSILLANIMITÉ ET FUIR.
Ceci, cette peinture, est le genre de travail que je nomme
EMPREINTES, FOOTPRINTS (DOIGTS, MAINS PIEDS, PAUMES)
se fait intuitivement, d'un jet et j'adore! mais je dois être dans cette disposition spécifique sinon ça ne peut pas marcher. De même que les peintures réalisée avec les pieds, il me faut une grande envie qui me pousse à le faire.
Le fond fut rajouter après, lui aussi démontrant une séparation au milieu, une coupure.; et le tout et comme sur une scène, LA grande mise en scène, ce qui est souvent le cas lors des séparation dramatiques ...
Et voici le poème qui en parle, il est plutôt terrible ....
IL LE FAUT
C'est fini, je te dis aujourd'hui.
Tu me quittes, je te quitte.
C'est le drame, on en parle,
les coeurs se déchirent, les entrailles plus ne respirent
le moral s'effondre dans un noir au-delà du noir
de Soulage qui ne soulage,
les cris fusent, strient l'air électrique,
les larmes giclent ...
C'est le drame.
Les mots tuent, les mots suent le mal
qu'à la figure on se jette.
Encore les mots transpercent,
les coeurs saignent des gouttes de fiel,
les âmes crient vengeance.
La porte claque
puis le silence, on panse ... les plaies, les rancoeurs.
Silence ...
On n'en peut plus de ce silence mortel,
de ce vide sans vie, tout en blanc
et le noir manque tellement;
on n'est plus qu'un tas de rien, on a un mal de chien.
On n'en peut plus,
reprend le marteau et frappe!
S'enfoncent les flèches dans les ventres cibles,
il le faut!
Déchires, émiettes, transperces, éventres, il le faut.
Tout sauf le silence, il ne faut ...
Et le même refrain reprend ...
Amour mortifère, amour dévoreur, violent.
Impossible séparation, impossible rédemption.
Mon amour, mon tourment!
Il le faut!